Zoom sur les pins sculpturaux et élégants
Conifères pas comme les autres, les pins sont très variés et habitent nos contrées depuis des millénaires. Revue de leurs multiples qualités.
Les pins font l’objet d’un intérêt particulier depuis des millénaires, tant en botanique que dans l’économie. Ils jouissent de qualités esthétiques incontestables, tant par leur stature imposante, certains d’entre eux pouvant atteindre jusqu’à 75 mètres de hauteur, que par les magnifiques couleurs de leur écorce ou leur forme parfois très atypique ! En plus de son esthétisme incomparable dans nos jardins et ailleurs, le pin recèle des ressources techniques et économiques exploitées depuis très longtemps. Il faut donc savoir l’apprécier à sa juste valeur pour lui donner la place qu’il mérite dans nos espaces paysagers et l’utiliser avec discernement dans l’industrie.
Différences entre le pin et le sapinOn a souvent tendance à faire l’amalgame entre le pin et le sapin. Issus tous deux de la famille des pinacées, ils n’en demeurent pas moins très différents.
Arbre du genre Abies, dont les proches cousins sont le cèdre et le tsuga, le sapin présente une écorce lisse et un port pyramidal.
Ses aiguilles disposées en peigne, de part et d’autre des rameaux, poussent donc une à une et non groupées. Leurs « fruits » sont des cônes dits « dressés » vers le haut et souvent tout en longueur.
Du latin Pinus, le pin présente une écorce très marquée et souvent ornée de jolies couleurs.
Son port change selon la variété : parfois à l’allure conique, il peut aussi se présenter comme un parasol ou alors complètement déstructuré. Contrairement à celles du sapin, ses aiguilles sont groupées sur ses rameaux et ses cônes et poussent souvent dans des directions sans queue ni tête !
Arbre du genre Abies, dont les proches cousins sont le cèdre et le tsuga, le sapin présente une écorce lisse et un port pyramidal.
Ses aiguilles disposées en peigne, de part et d’autre des rameaux, poussent donc une à une et non groupées. Leurs « fruits » sont des cônes dits « dressés » vers le haut et souvent tout en longueur.
Du latin Pinus, le pin présente une écorce très marquée et souvent ornée de jolies couleurs.
Son port change selon la variété : parfois à l’allure conique, il peut aussi se présenter comme un parasol ou alors complètement déstructuré. Contrairement à celles du sapin, ses aiguilles sont groupées sur ses rameaux et ses cônes et poussent souvent dans des directions sans queue ni tête !
Quelques notions de botaniqueLa famille des arbres du genre Pinus est vaste et compte bien 110 espèces, uniquement présentes dans l’hémisphère nord entre le tropique du Cancer et le cercle arctique :
Leur système racinaire est de type pivotant : leurs racines centrales s’ancrent profondément dans le sol, leur permettant de se stabiliser, et les racines latérales assurent leur équilibre et leur permettent d’assimiler l’eau du sol.
Les pins, ne comprenant ni fleurs ni fruits, sont dits « gymnospermes » : ils se reproduisent grâce à des cônes mâles et femelles, présents tous deux dans l’arbre et soumis au jeu de la pollinisation.
Anecdote : Savez-vous que les pins peuvent vivre très longtemps, parfois un millénaire ?
- Le pin sylvestre, ou Pinus sylvestris, à l’écorce ocre-rouge, a une allure assez similaire à celle du sapin durant ses jeunes années et se dégarnit par le pied en vieillissant.
- Le pin maritime, ou pin des Landes (Pinus pinaster), au tronc parfois sinueux et à l’écorce sillonnée. Son système aérien peut parfois prendre la forme d’ombelles de grande envergure.
- Le pin parasol, ou Pinus picea, que l’on trouve essentiellement autour de la Méditerranée et dont les branches forment comme un parasol.
- Le pin noir d’Autriche, ou Pinus nigra, à l’allure parfois déstructurée. Son écorce se distingue par ses grandes écailles variant du gris au jaune.
Leur système racinaire est de type pivotant : leurs racines centrales s’ancrent profondément dans le sol, leur permettant de se stabiliser, et les racines latérales assurent leur équilibre et leur permettent d’assimiler l’eau du sol.
Les pins, ne comprenant ni fleurs ni fruits, sont dits « gymnospermes » : ils se reproduisent grâce à des cônes mâles et femelles, présents tous deux dans l’arbre et soumis au jeu de la pollinisation.
Anecdote : Savez-vous que les pins peuvent vivre très longtemps, parfois un millénaire ?
Histoires autour du pin
Bien que le genre Pinusregroupe de nombreuses variétés, son histoire reste étroitement liée à la région du Buch, au cœur des Landes de Gascogne, autour du bassin d’Arcachon. On peut y trouver de jolies pinèdes constituées essentiellement de pins maritimes.
Les études palynologiques (études des pollens et des spores trouvés dans les tourbes) ont permis de confirmer que les marécages issus de la période glaciaire abritaient des arbres feuillus, tels que des chênes, aulnes, saules, mais aussi des pins maritimes !
En effet, et on ne s’en doute pas forcément, le pin maritime peut vivre aisément les pieds dans l’eau durant plusieurs mois, tout comme le chêne pédonculé.
Ces forêts étaient donc, entre autres, colonisées par les pins, dont les traces se retrouvent aussi dans les outils des premiers hommes de la préhistoire, qui fabriquaient leurs outils avec de la résine.
Bien que le genre Pinusregroupe de nombreuses variétés, son histoire reste étroitement liée à la région du Buch, au cœur des Landes de Gascogne, autour du bassin d’Arcachon. On peut y trouver de jolies pinèdes constituées essentiellement de pins maritimes.
Les études palynologiques (études des pollens et des spores trouvés dans les tourbes) ont permis de confirmer que les marécages issus de la période glaciaire abritaient des arbres feuillus, tels que des chênes, aulnes, saules, mais aussi des pins maritimes !
En effet, et on ne s’en doute pas forcément, le pin maritime peut vivre aisément les pieds dans l’eau durant plusieurs mois, tout comme le chêne pédonculé.
Ces forêts étaient donc, entre autres, colonisées par les pins, dont les traces se retrouvent aussi dans les outils des premiers hommes de la préhistoire, qui fabriquaient leurs outils avec de la résine.
Les pinèdes
Élaguées pour créer des pâturages pendant des siècles, les pinèdes des Landes sont revenues à une nouvelle vie grâce au reboisement opéré sous le règne de Napoléon III (grâce à la loi du 19 juin 1857), censé bloquer l’avancée des dunes de sable et assainir les marécages des Landes et de la baie d’Arcachon. La région a ainsi été recolonisée par les pins maritimes et pris cet aspect d’océan de verdure qu’on lui connaît encore de nos jours.
Dans les régions situées plus au nord, on retrouve aussi de nombreux pins (pin des Landes, pin noir d’Autriche, pin sylvestre…) dans les parcs ou les jardins privés anciens. Au XIXᵉ siècle, par effet de mode, les essences rares étaient très prisées. La haute bourgeoisie faisait donc planter des pins exotiques, venus d’ailleurs.
D’où ces rencontres inhabituelles d’essences arborées qui n’ont rien à voir entre elles !
Élaguées pour créer des pâturages pendant des siècles, les pinèdes des Landes sont revenues à une nouvelle vie grâce au reboisement opéré sous le règne de Napoléon III (grâce à la loi du 19 juin 1857), censé bloquer l’avancée des dunes de sable et assainir les marécages des Landes et de la baie d’Arcachon. La région a ainsi été recolonisée par les pins maritimes et pris cet aspect d’océan de verdure qu’on lui connaît encore de nos jours.
Dans les régions situées plus au nord, on retrouve aussi de nombreux pins (pin des Landes, pin noir d’Autriche, pin sylvestre…) dans les parcs ou les jardins privés anciens. Au XIXᵉ siècle, par effet de mode, les essences rares étaient très prisées. La haute bourgeoisie faisait donc planter des pins exotiques, venus d’ailleurs.
D’où ces rencontres inhabituelles d’essences arborées qui n’ont rien à voir entre elles !
Comment planter les pins ?
Les pins, comme souvent les conifères, exigent certaines règles indispensables pour les faire croître dans les meilleures conditions.
Notez qu’il existe des pins à tendance arbustive comme lePinus mugo ou certains hybrides du pin sylvestre comme le Pinus sylvestris ‘Hillside creeper’ au port étendu, qui peut faire office de couvre-sol. Vous pourrez donc les intégrer à un massif avec d’autres végétaux appréciant la terre de bruyère.
D’autres solutions plus rapides consistent à le planter en petit gabarit, de quelques dizaines de centimètres de hauteur, ou un sujet plus grand en conteneur.
Quand votre conifère aura atteint une taille imposante, vous remarquerez qu’il perdra quelques épines qui acidifieront votre sol.
Les pins, comme souvent les conifères, exigent certaines règles indispensables pour les faire croître dans les meilleures conditions.
- Leur emplacement
Notez qu’il existe des pins à tendance arbustive comme lePinus mugo ou certains hybrides du pin sylvestre comme le Pinus sylvestris ‘Hillside creeper’ au port étendu, qui peut faire office de couvre-sol. Vous pourrez donc les intégrer à un massif avec d’autres végétaux appréciant la terre de bruyère.
- Leur exposition
- Le conditionnement
D’autres solutions plus rapides consistent à le planter en petit gabarit, de quelques dizaines de centimètres de hauteur, ou un sujet plus grand en conteneur.
- Leur période de plantation
- Le mode opératoire
- Leur entretien
Quand votre conifère aura atteint une taille imposante, vous remarquerez qu’il perdra quelques épines qui acidifieront votre sol.
Toutes les utilisations du pin
Vous l’avez certainement remarqué à maintes reprises, le pin est partout et sous toutes ses formes !
Cela confère alors au bois une capacité de résistance classée en expositions possibles.
Pour réaliser une terrasse extérieure, par exemple, vous achèterez des lames de pin de classe 4, c’est-à-dire résistantes aux UV, à la pluie, aux champignons, aux insectes… Mais pas à l’immersion permanente dans l’eau, comme c’est le cas des pontons.
Le bois du pin est également utilisé pour réaliser les chalets.
On utilise alors du pin sylvestre, lui aussi traité pour résister aux agressions extérieures. Son utilisation pour la fabrication de meubles est également idéale puisque, au-delà de son coût très attractif, il a la particularité d’être tendre et donc facile à travailler.
Vous l’avez certainement remarqué à maintes reprises, le pin est partout et sous toutes ses formes !
- Le bois
Cela confère alors au bois une capacité de résistance classée en expositions possibles.
Pour réaliser une terrasse extérieure, par exemple, vous achèterez des lames de pin de classe 4, c’est-à-dire résistantes aux UV, à la pluie, aux champignons, aux insectes… Mais pas à l’immersion permanente dans l’eau, comme c’est le cas des pontons.
Le bois du pin est également utilisé pour réaliser les chalets.
On utilise alors du pin sylvestre, lui aussi traité pour résister aux agressions extérieures. Son utilisation pour la fabrication de meubles est également idéale puisque, au-delà de son coût très attractif, il a la particularité d’être tendre et donc facile à travailler.
Le pin est également exploité dans d’autres domaines très variés.
On en tire ainsi la colophane, une matière qui sert aux ébénistes pour le travail du bois et aux luthiers pour l’entretien des archets. On en extrait également l’essence de térébenthine,
un solvant utilisé dans la peinture à huile, le cirage, certains vernis et insecticides.
Astuce : L’essence de térébenthine est utile pour éliminer les moisissures du cuir ou certaines taches de graisse sur textile.
- La viscose
- La résine
On en tire ainsi la colophane, une matière qui sert aux ébénistes pour le travail du bois et aux luthiers pour l’entretien des archets. On en extrait également l’essence de térébenthine,
un solvant utilisé dans la peinture à huile, le cirage, certains vernis et insecticides.
Astuce : L’essence de térébenthine est utile pour éliminer les moisissures du cuir ou certaines taches de graisse sur textile.
L’un des fléaux du pin : la chenille processionnaire
Certainement un des pathogènes les plus prégnants du pin, la chenille processionnaire est devenue un véritable problème dans nos jardins avec pins !
Due aux températures très douces de cet hiver, sa prolifération a été exponentielle. On la reconnaît facilement à ses cocons blancs et cotonneux, présents sur le bout des branches exposées plein sud qui se multiplient à grande vitesse.
Cette chenille qui vit et se déplace la nuit, aussi appeléeThaumetopoea pityocampa, est la larve d’un papillon de nuit en devenir.
La femelle pond plusieurs centaines d’œufs jusqu’à atteindre la taille d’un nid d’hiver de plusieurs dizaines de centimètres.
Certainement un des pathogènes les plus prégnants du pin, la chenille processionnaire est devenue un véritable problème dans nos jardins avec pins !
Due aux températures très douces de cet hiver, sa prolifération a été exponentielle. On la reconnaît facilement à ses cocons blancs et cotonneux, présents sur le bout des branches exposées plein sud qui se multiplient à grande vitesse.
Cette chenille qui vit et se déplace la nuit, aussi appeléeThaumetopoea pityocampa, est la larve d’un papillon de nuit en devenir.
La femelle pond plusieurs centaines d’œufs jusqu’à atteindre la taille d’un nid d’hiver de plusieurs dizaines de centimètres.
Ces nids renferment un grand nombre de chenilles qui possèdent des poils très urticants dont il faut se méfier.
En effet, les allergies cutanées dues à la substance urticante contenue dans les poils, la thaumétopoéïne, sont l’une des conséquences à leur exposition.
Lorsque les chenilles ressentent un danger à proximité du cocon, elles lâchent leurs poils, qui se disséminent par le vent et peuvent être absorbés par les voies respiratoires.
Les jeunes enfants et personnes asthmatiques sont les sujets les plus à risque. Mettez-les en garde et tenez-les loin des nids et des chenilles.
Pour ces raisons sanitaires, lutter contre leur prolifération tous les ans est une nécessité.
Plusieurs solutions s’offrent à vous :
En effet, les allergies cutanées dues à la substance urticante contenue dans les poils, la thaumétopoéïne, sont l’une des conséquences à leur exposition.
Lorsque les chenilles ressentent un danger à proximité du cocon, elles lâchent leurs poils, qui se disséminent par le vent et peuvent être absorbés par les voies respiratoires.
Les jeunes enfants et personnes asthmatiques sont les sujets les plus à risque. Mettez-les en garde et tenez-les loin des nids et des chenilles.
Pour ces raisons sanitaires, lutter contre leur prolifération tous les ans est une nécessité.
Plusieurs solutions s’offrent à vous :
- Dans les cas d’infestation massive, sachez qu’aucun traitement ne fera effet et il vous sera indispensable d’abattre l’arbre et de le brûler dans son intégralité.
- En cas d’infestation ponctuelle et localisée, coupez les branches infestées et brûlez-les.
- Si vous préférez un traitement chimique agréé en agriculture biologique, vous pouvez appliquer un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis. Cette bactérie, utilisée en milieu agricole depuis 1930, est très efficace contre les lépidoptères et autres papillons. Les inconvénients de ce produit sont sa toxicité sur certains animaux, encore débattue dans le milieu scientifique, et sa permanence dans le sol.
Les méthodes biologiques contre la chenille processionnaire
- Installation de nichoirs à mésanges sur les pins (exposition est ou sud-est). Les mésanges et les coucous sont en effet les seuls oiseaux capables de s’attaquer aux chenilles en pleine procession sans être inquiétés par leur caractère urticant.
- Les pièges à phéromones font aussi leurs preuves. Ils doivent être installés durant les premiers stades larvaires, en été. Ils permettent d’attirer les papillons mâles par la création d’une confusion sexuelle qui les dirige directement dans le piège et les empêche d’en ressortir.
ET VOUS ?
Avez-vous des pins dans votre jardin ? De quelle espèce ? Avez-vous combattu les chenilles processionnaires ? Partagez vos astuces avec nous .
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